DIALOGUES# 22 février 2025-La création, dialogue avec Eric Zernik

La création, dialogue avec Eric Zernik
Invité : Eric Zernik, philosophe et enseignant en classes préparatoires .
Animatrice :Isabelle Raviolo
Thème : philosophie et création
Présentation du livre collectif : la création
Ce livre intitulé “la création” est le fruit d’un travail collectif paru en 2024 aux éditions Atlande dirigé par Philippe Lemarchand dans la collection clefs concours philosophie. Il est consacré à la notion de création; il est dirigé par Eric Zernik, philosophe, écrivain et enseignant, que nous avons la joie de recevoir à l’antenne de Radio Aligre. La ligne éditoriale et remarquable : elle est intelligente et dynamique. Eric Zernik a su envisager toutes les dimensions de la création (création ex nihilo, création artistique, génie, ou encore imagination créatrice) en les pensant les unes par rapport aux autres dans un dialogue commun et fécond : il part du modèle théologique, et poursuit en explorant trois principales dimensions: philosophique, politique et esthétique.
Auteurs : Éric Zernik (dir.), Denis Collin, Matthias Gault, Pierre Guenancia, Jean-Michel Muglioni, IsabelleRaviolo, Anita Sanchez Bourdin, Véronique Verdier. Ce collectif vise un public de philosophes et d’enseignants, mais pas seulement. Il vise aussi un plus large public par des articles clairs, passionnants et qui donnent le désir d’approfondir le sujet, de lire, à des spécialistes comme à des non spécialistes.
Préambule:
Que faut-il entendre par « création » ? Quels sens recouvre ce mot ? On peut créer une association, un compte Twitter, ou encore un blog… On peut aussi parler d’un élève créatif, ou dire de quelqu’un qu’il manque de créativité… Dans le monde de l’art, Le créateur n’est pas le suiveur… C’est Mozart, pas Salieri… La création n’est ni imitation ni répétition : «le premier qui compara la femme à une rose était un poète, le second un imbécile » (Nerval). Mais que nous disent tous ces sens du mot sur la création ? Qu’est-ce que la création ? N’est-ce pas ce que l’on pourrait rattacher au principe, au commencement?
- Genèse Chapitre 1, verset 1 : Au commencement Dieu créa la terre et le ciel. /Bereshit Bara Elohim Et HaShamayim V’et HaAretz.
- L’Evangile selon Jean s’ouvre sur cette affirmation : Au commencement était la Parole, et la Parole était auprès de Dieu, et Dieu était la Parole. Avant le commencement il y avait Dieu depuis toute éternité, Dieu incréé. Avant le commencement du temps et de la dualité (les cieux et la terre), il y avait l’Eternel, dans Son unité. La Torah commence par la lettre beth qui est la deuxième lettre de l’alphabet hébraïque. Avant beth, il y a la lettre aleph, qui équivaut numériquement au chiffre 1. Avant le monde de la dualité qui est celui où nous vivons, il y a le monde de l’Unité, celui de Elohim. Ainsi fut créée la dualité, symbolisée par la deuxième lettre de l'alphabet. La lettre beth, qui équivaut numériquement au chiffre 2 (nombre pair qui annonce la multiplicité) a aussi sa propre signification : c’est la maison, la demeure, l’espace intérieur ou délimité. « Jacob nomma l'endroit, là où Elohim avait parlé avec lui : Bethel. » (Genèse 35.15) Bethel : Maison de Dieu. Au commencement... Dieu créa une maison, un espace délimité : l’Univers ! Le premier mot de la Genèse se décompose ainsi en deux :
- BETH, c’est l’espace où va se dérouler l’histoire universelle,
- RESHIT qui vient de rosh, et désigne la tête en hébreu, c’est-à-dire ce qui est prioritaire dans le temps, avant toute autre chose : En tête... Le premier mot de la Genèse (Γενεσις) associe à la fois les notions d’espace et de temps. Au commencement Dieu créa la terre et le ciel. Bereshit Bara Elohim Et HaShamayim V’et HaAretz. Ce verset contient 7 mots qui font référence aux sept jours de la Création. Il contient, en outre, 28 lettres, le nombre de jours lunaires, mais également valeur du mot hébreu ‘koach’, puissance.
La lettre Beth symbolise la Berakha, la bénédiction. Rashi (ou rabbi Salomon de Troyes, rabbin, poète et exégète du XIème siècle, né en 1040 et mort à Troyes en 1105) réinterprète la première lettre Beth comme signifiant “pour l’amour de”, pour l’amour d’Israël et de la Torah qui sont toutes deux associées au mot Reshit. Dans le terme BARA se dit la création ex nihilo.
La création est un mot complexe au croisement de la théologie, de la philosophie et de l’art. Il comprend plusieurs dimensions. Le verbe créer, comme les termes de création, créateur ou créatif sont des mots à la mode : leur connotation positive fascine. Être un créateur, c’est se distinguer du commun des mortels, sortir du lot, et lancer sa marque, son produit. Le créateur est souvent comparé au génie : que ce soit un grand chef cuisinier, un grand couturier, ou encore un danseur, un peintre, un philosophe. Il se démarque par un style, une invention. Mais que faut-il entendre par « création » dès lors qu’on rapporte ce mot à Dieu, et par analogie à l’Homme. Jusqu’où est-ce pertinent de parler de l’Homme créateur ?
Le texte ci-dessous rend compte de l’ensemble du questionnement préparatoire d’I.Raviolo et ne constitue pas la restitution complète de l’entretien.
- Eric Zernik, vous choisissez de fonder votre ligne éditoriale, le fil conducteur de ce collectif consacré à la création sur un étonnement philosophique : de la création du monde par Dieu à la création d’une œuvre d’art par l’homme, quelque chose s’opère qui est comme un miracle, càd un événement qui semble échapper à l’ordre des choses, dites-vous dans votre préface. C’est ce miracle qui est, je trouve, bien rendu dans le film de Terrence Malick, The tree of life. Le cinéma parvient à créer ce rapport unique entre l’espace et le temps où la linéarité se brise pour rendre compte d’une circularité… ce qui tient à la fois du même et de l’autre, d’un oxymore pourrait-on dire… Cela tient du merveilleux. Le lecteur et nos auditeurs pourraient alors penser au thaumadzein grec (Platon, Théétète 155 d et Aristote, Métaphysique A), et d’autres l’associer à « la magie de l’art », au pouvoir de la technique.
→ Qu’est-ce donc qui est « miraculeux » dans la création, dans ce processus créatif qui est de faire surgir du nouveau ? Et en quel sens alors peut-on parler de « vocation créatrice de l’Homme » comme vous le dites dans votre article consacré à J.-J. Rousseau, la vocation se tenant selon vous dans la tension entre le présent et le futur ?
-L’image que le mythe du créateur et de la création nous renvoie est celle d’un être confronté à une tâche impossible et à un défi que l’homme ne peut pas relever par ses seules forces… Je pense au mythe du Golem, très présent encore à Prague et dans le monde ashkénaze. Le Golem Un golem (גולם, » embryon », « informe » ou « inachevé ») est, dans la mystique puis la mythologie juive, un être artificiel, généralement humanoïde, fait d’argile, incapable de parole et dépourvu de libre-arbitre, façonné afin d’assister ou défendre son créateur. Mentionné dans la littérature talmudique, le Golem acquiert une popularité considérable dans le folklore juif d’Europe centrale. Dans l’une des versions les plus populaires de sa légende, reprise par certains contes chrétiens, il naît de la terre glaise après que quatre sages, figurant les quatre éléments, ont pourvu sa matière informe de leurs attributs ; sur son front figure le mot emet (אמת, » vérité ») qui devient, lorsque sa première lettre est effacée, met (מת, » mort»), faisant retourner l’homme artificiel à la poussière. Négligeant la spécificité de cette créature, quelques auteurs affirment que les légendes du golem auraient pu inspirer bon nombre de figures de l’imaginaire moderne dont Frankenstein de Mary Shelley. Spinoza nous rappelle que le « miracle » qui contredirait la nature n’existe pas (Traité théologico-politique VI : « Il n’arrive rien dans la nature qui soit contraire à ses lois universelles, rien qui ne soit d’accord avec ces lois et qui n’en résulte. Tout ce qui arrive se fait par la volonté de Dieu et son éternel décret : en d’autres termes, tout ce qui arrive se fait suivant des lois et des règles qui enveloppent une nécessité et une vérité éternelles. » « Elle appelle depuis le futur, mais elle ne s’entend qu’au présent ». E. Z. p. 196
→ Eric Zernik, n’est-ce pas dans ses œuvres d’imagination que la créature prend le dessus sur son créateur ?
On pense au génie qui désigne cet esprit qui nous habite et veille sur nos destinées Pourquoi dans ce mythe du génie le paradigme de la création ex nihilo n’est jamais loin … Si l’artiste de génie que fut Léonard de Vinci a su rendre l’âme de la Vierge Marie et de sainte Anne avec une grâce inouïe, ce n’est pas d’après modèle… par imitation… Mais bien en rendant visible l’invisible… en conférant à l’absence une manière de présence. Et le génie est ainsi « porté à la limite ».
→ Comment faut-il entendre cet invisible, Eric Zernik ? Quelle est cette présence d’absence et quelle est donc cette « limite » dont vous parlez ?
Bien que la création humaine reste liée au temps, elle s’arrache aussi au cours de ce temps empirique. Réfléchir son temps, l’élever à son sens, n’est possible que si l’on cesse de simplement lui appartenir, dite-vous dans la préface du Collectif : « Paul Cézanne nous montre la Sainte-Victoire détachée de toutes nos habitudes, comme si on ouvrait les yeux pour la première fois. » (Eric Z.) Qualité, lumière, couleur, profondeur, qui sont devant nous, n’y sont que parce qu’elles éveillent un écho dans notre corps, parce qu’il leur fait accueil. Cet équivalent interne, cette formule charnelle de leur présence que les choses suscitent en nous, déterminent un autre rapport à la création artistique. Maurice Merleau-Ponty en rend compte quand il parle de Cézanne dans L’Œil et l’Esprit : L’« instant du monde » que Cézanne voulait peindre et qui est depuis longtemps passé, ses toiles continuent de nous le jeter, et sa montagne Sainte-Victoire se fait et se refait d’un bout à l’autre du monde, autrement, mais non moins énergiquement que dans la “roche dure au-dessus d’Aix.”
→ Essence et existence, imaginaire et réel, visible et invisible, la peinture brouille toutes nos catégories, Eric Zernik. Alors en quoi peut-on dire que ce que le créateur essaie de nous «traduire » s’enchevêtre aux racines mêmes de l’être, à la source impalpable des sensations ?
Cézanne a cherché la profondeur toute sa vie et cette profondeur est l’inspiration nouvelle. Quand ce peintre cherche la profondeur, c’est une déflagration de l’Être qu’il cherche : il sait que l’enveloppe, la forme externe, est seconde, dérivée, qu’elle n’est pas ce qui fait qu’une chose prend forme, qu’il faut briser cette coquille d’espace, rompre le compotier.
→ Est-ce qu’alors on peut dire que Cézanne a plongé dans le solide dans l’espace même, et constaté que dans cet espace, les choses se mettent à bouger couleur contre couleur, à moduler dans l’instabilité ?
La couleur comme un son… : elle serait l’endroit où notre cerveau et l’univers se rejoignent. Or, quand on parle de création artistique, il ne s’agit donc pas des couleurs, « simulacre des couleurs de la nature », il s’agit bien de la dimension de couleur, comme le disent P. Klee et W. Kandinsky, celle qui crée d’elle-même à elle-même des identités, des différences, une texture, une matérialité, un quelque chose... Le retour à la couleur a le mérite d’amener un peu plus près du « cœur des choses » : mais il est au-delà de la couleur-enveloppe comme de l’espace-enveloppe.
→Toutefois, ne peut-on pas dire que l’œuvre musicale est encore plus proche de ce que nous appelons la créationqui dit à la fois le processus et le résultat ?
Car le son se défait au fur et à mesure qu’il apparaît de sorte que le résultat s’identifie au processus. Comme le dit Matthias Gault dans son article (« La “précarité créatrice”à l’épreuve des pratiques musicales ») : « C’est surtout en musique que se conjuguent le neuf et le vivace. Dans sa presque disparition ondulatoire, le son, en tant que vibration de l’air, a une fluidité et une labilité que n’ont pas les mots du romancier ou du poète, les couleurs et les traits du peintre, la matérialité de la sculpture ou de l’architecture ». Qu’en pensez-vous ?
Vous affirmez ainsi dans votre préface que ce sont les arts à deux temps (danse, théâtre et musique) qui livrent avec la plus grande exactitude ce qu’il en est du processus créatif : ils existent à chaque fois qu’ils ont lieu, se représentent.
→C’est ici que j’aimerais revenir sur le mot de représentation. Quel est au juste son statut ? En quoi n’est-elle pas une simple image ? En quoi peut-on dire qu’elle rend compte du jeu subtil entre le sensible et le sens ?
Comme le développe Henri Bergson, la vie est porteuse d’une créativité qui oppose un démenti à l’ordre des choses et à la répétition du même. Pas de création sans invention et sans une radicale altérité par rapport à tout ce qui existe et a existé. Mais il ne suffit pas de dire qu’une création est originale, il faut encore que cette originalité imprime sa marque de manière irréversible. En quel sens peut-on dire que l’artiste crée du possible en même temps que du réel quand il réalise son œuvre ? Quels sont les sens que l’on peut donner au possible ? Tout se passe comme si la chose et l’idée de la chose, sa réalité et sa possibilité, n’étaient pas créées du même coup lorsqu’il s’agit d’une forme véritablement neuve. Toute création s’apparenterait alors à une fulgurance et le grand artiste, quant à lui, opèrerait une transsubstantiation…
→ Quel sens donnez-vous à ces deux termes : en quoi sont-ils particulièrement pertinents selon vous pour parler de la création artistique ? Est-ce que vous leur donnez un sens bergsonien à l’instar de Véronique Verdier dans son article (« La création artistique, une instauration de la nouveauté ») : la création est-elle ce jaillissement d’une imprévisible nouveauté? Si automatisme et répétition caractérisent le vivant, que veut dire Bergson quand il dit que seul l’humain parvient à exprimer la plus grande liberté possible ? La fécondité du nouveau désigne le fait qu’une création ne s’arrête pas à elle-même, qu’elle ouvre sur un avenir qui sera lui-même créateur, porteur de nouveautés. Si la création se caractérise par le nouveau, le philosophe cherche à signifier cette nouveauté qui est le fruit de l’activité créatrice. Si elle n’est ni ce qui ne passe ni ce qui périme, on peut se demander en quel sens l’œuvre d’art se saisit dans l’éclat de sa première expression… Car un créateur peut, à tout moment, se démettre de sa part d’innovation en ne faisant plus que se répéter lui-même …
→Le nouveau ne produisant pas du nouveau par inertie, que faut-il pour produire du nouveau? Quelle est donc cette marque singulière du créateur qui s’exprime par des signes distinctifs (l’âne et le coq chez Chagall, ou encore une temporalité particulière chez Marcel Proust) ?
Quand vous dites que l’artiste ne nous éloigne pas du sensible, mais qu’avec le seul jeu des apparences, il fait apparaître et du même coup rend présent, quoique de manière quasi fantomatique, ce qui est au-delà de toutes les apparences … et que c’est ainsi les mains dans la glaise et la tête (et aussi dans les nuages), qu’il accomplit son humanité profonde, je ne peux pas ne pas penser à Boris, le jeune fondeur de cloches dans le film Andrei Roublev de Tarkovski, à ses larmes… Pour moi, c’est un peu la métaphore de l’artiste par excellence : il y a l’idée qu’il n’y a pas une transmission de savoir-faire qui garantirait la réussite. Lorsqu’on se lance dans le travail artistique, on fait un pari, on n’est sûr de rien. C’est comme un artisanat… En cela on rejoint Nietzsche dans Humain, trop humain et ce que Jean-Michel Muglioni dit sur Alain dans son article (« L’imagination est-elle créatrice ? ») : « La prétendue richesse n’est rien tant que le travail n’a rien réalisé, tant qu’il n’a pas donné existence à ce qui n’est que fantôme évanescent. » (JMM). On voit ainsi par les Carnets de Beethoven, qu’il a composé ses plus magnifiques mélodies petit à petit, les tirant pour ainsi dire d’esquisses multiples.
« Tous les grands hommes étaient de grands travailleurs, infatigables quand il s’agissait d’inventer, mais aussi de rejeter, de trier, de remanier, d’arranger. » Friedrich NIETZSCHE, Humain, trop humain (1880), §§ 155-156.
→Que pensez-vous de la position d’Alain sur l’artiste comme travailleur ?
S’il a peut-être raison de dire que le pouvoir de penser et de rêver ne fait pas l’artiste, ne doit-il pas aussi en passer par la pensée et le rêve pour le faire ? Peut-on réduire l’imagination créatrice au pouvoir d’exécuter? Ne peut-on dire avec Karl Marx (voir l’article de Denis Collin) et Simone Weil que si le travail est l’essence de l’homme, c’est parce que l’Homme se manifeste par ses capacités à créer quelque chose qui n’existe pas naturellement ? C’est bien quand le travailleur est transformé en « moyen » que sa puissance créatrice, celle par laquelle il manifeste sa subjectivité, est niée.
→ Mais comment aujourd’hui redonner cet élan créateur au travailleur ?
Quels seraient les perspectives sociales et politiques pour que se mettent en place cette grande santé au travail : la santé qui consiste à faire jaillir cette puissance créatrice dans l’âme du travailleur ? Comment re-poétiser le travail à l’instar de ce qu’en dit Weil dans La Pesanteur et la Grâce (Mystique du travail) :
-« La grandeur de l’homme est toujours de recréer sa vie. Recréer ce qui lui est donné. » …
- « Les travailleurs ont besoin de poésie plus que de pain. Besoin que leur vie soit une poésie. Besoin d’une lumière d’éternité. »
Au fond, si nous attribuons une plus grande consistance aux arts dits achevés, c’est peut-être en raison d’un malentendu… : en raison de la permanence et de la stabilité de l’œuvre (celles qu’enseignent Arendt dans La Condition de l’Homme moderne)… Mais c’est oublier trop vite que la création artistique s’accomplit dans le regard, dans l’écoute, dans l’attention.
→ Que pouvez-vous nous dire de cette attention? Lui accordez-vous un sens weilien ?
Pour terminer, je dirai que si une œuvre d’art se cristallise au moment même où sa matérialité devient pour celui qui s’en approche une métaphore qui nous porte au-delà sans pour autant disparaître derrière ce vers quoi elle fait signe, en quel sens peut-on dire que l’objet de la création est cet obscur objet du désir (L. Bunuel)… l’objet d’un désir pour une absence comme nous le montre la sculpture d’Alberto Giacometti : L’objet invisible. Mains tenant le vide (1934-35).
→ Alors en quel sens peut-on dire que l’authentique créateur crée ce qui n’existe pas à la manière dont vous dites dans votre article sur E. Kant que le génie « figure l’infigurable » ? Au fond, le génie ne crée-t-il pas des fantômes qui viennent nous hanter la nuit ?
Musique 1 : Le chant de la Terre (Das Lied von der Erde) de Gustav Mahler.
Musique 2: La Symphonie n° 6 en fa majeur, opus 68 dite symphonie Pastorale de L V Beethoven
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