Lusitania # 21 sept 2019 - Salvador Sobral & Emilie Greenberg

Salvador Sobral - Emilie Greenberg
Cette semaine Joelle vous propose une émission autour de :
- un ouvrage très original, "J'aime la saucisse" avec son auteur Emilie Greenberg.
- Salavador Sobral, son dernier album solo "Paris -Lisboa" et son 1er concert parisien au Théâtre des bouffes du Nord du 29 octobre 2019
"J'aime la saucisse" ouvrage d'Emilie Greenberg
"J'aime la saucisse", c’est un livre de 208 pages avec ma sélection de saucisses du monde, avec des recettes, des images, des anecdotes, des petits textes pleins d’humour pour que vous puissiez picorer au gré de vos envies… Quelques pages de ce très beau livre sont consacrées au Portugal et à ses saucisses.
Signature le 12 octobre prochain "Chez Hélène" - 89, rue Duhesme à Paris
En studio Emilie Greenberg nous présente son livre et sa démarche à travers celui-ci.
Interview d'une trentaine de minutes de Salvador Sobral
Lors de la 1ère émission de la saison, le 7 septembre, Mathilde a reçu Etienne Ziller, l’un des co-organisateurs du festival "Les Muses Héliconiennes", festival qui pour l’édition 2019 met à l’honneur la musique lusophone, émission que vous pouvez bien entendu réécouter en podcast sur le site aligrefm.org. C’est dans le cadre de ce festival que Salvador Sobral va se produire pour la 1ère fois sur une scène parisienne le 29 octobre prochain au théâtre des bouffes du Nord.
Salvador Sobral vous le connaissez peut-être déjà car il a gagné le concours de l’Eurovision 2017. « Gagner » est un euphémisme car en fait il a créé un véritable raz de marée en explosant le record de points depuis la mise en place du nouveau système de votes (758 points, dépassant le record de 534 points obtenus par l'Ukraine en 2016) et ce grâce à une chanson interprétée en portugais qui n’avait rien a priori d’une chanson « Eurovision ». « Amar pelos dois » thème écrit par sa sœur Luisa Sobral dont il est très proche est une valse très jazzy et une prestation scénique minimale sans paillettes ni danseurs. Il a ainsi fait gagner le Portugal pour la 1ère fois. Mais il aussi reçu le prix EBBA, qui distingue les musiciens émergents de la scène artistique européenne.
En effet Salvador Sobral n’est pas qu’un interprète loin de loin, il est un véritable musicien qui compose et écrit une grande partie des morceaux qu’il chante même s’il ne se prive jamais du talent de ceux qu’il aime et qu’il admire.
En mars dernier il sort son 2e album solo « Paris-Lisboa » : 12 chansons, majoritairement composées par lui qui sont principalement en portugais, mais également en espagnol, anglais et même en français. Ajoutons 2 covers : une chanson du compositeur brésilien Lupicínio Rodrigues ("Ela Disse-me Assim"), et un original de Francisca Cortesão et Afonso Cabral ("Anda Estragar-me os Planos").
Dans cet album produit par Joël Silva, il est accompagné par
Júlio Resende – piano
André Rosinha – contrebasse
Bruno Pedroso – batterie
Formant ainsi un quartet, forme courante en jazz.
En plus de sa carrière solo, il est aussi le membre de plusieurs groupes « Alexander Search » et « Noko Woi » et il ne refuse jamais des collaborations avec d’autres artistes. Un bosseur et un passionné en somme ! Peut-être aussi parce que sa vie a une saveur particulière puisqu’il a traversé de très graves problèmes de santé qui l’ont obligé à une transplantation cardiaque fin 2017.
J’ai eu la chance de le rencontrer à Paris il y a quelques jours, par un après-midi ensoleillé. Et ce fut une très jolie rencontre avec un artiste simple, authentique et généreux qui a su garder une âme d’enfant s’émerveillant encore qu’on s’intéresse à lui et à son travail.
Je vous propose donc d’écouter cet interview qui dure une trentaine de minutes avec bien entendu des intervalles musicaux.
Questions posées lors de l'interview
Votre 2e et dernier album solo est sorti fin mars de cette année et porte le titre de « Paris-Lisboa ». Vous vous doutez bien que le public français se demande pourquoi avoir fait le choix de ce titre pour l’album alors qu’il ne vous connaissait pas spécialement de liens avec la capitale française. Alors pour démarrer notre conversation, pourriez-vous nous dire quelques mots sur l’origine et le choix de ce titre ?
L’album « Paris- Lisboa » démarre par un morceau très fort.
180, 181 commence avec un rythme constant et grave de percussions. Votre voix d’abord douce et calme va peu à peu abandonner sa douceur pour se lâcher complètement dans la dernière partie. Dans ce morceau vous nous faites plonger dans votre séjour à l’hôpital et dans les émotions que vous avez pu éprouver à cette occasion. Séjour au cours duquel vous avez subi une transplantation cardiaque. Est-ce un morceau qui a été particulièrement difficile à créer ? Que souhaitiez-vous qu’il symbolise ? Et bien sûr comment allez-vous aujourd’hui presque 2 ans après l’intervention ?
Après ce 1er morceau, il s'agit surtout de thèmes liés à l’amour jusqu’à la dernière chanson, « Anda estragar-me os planos » (viens ruiner mes plans), où on entend une lutte contre la routine et en faveur du plaisir, du changement, des surprises... Comment avez-vous construit cet album ? Aviez vous dès le départ une idée très précise du trajet ou au contraire s’est il conçu à la faveur des vos inspirations du moment, des propositions et des rencontres ?
D’un point de vue musical, il n’est pas simple de classer votre album dans un genre bien défini. Vous semblez apprécier la diversité des genres même si on reconnait volontiers des couleurs jazzy et brésiliennes. En termes de rythme vous y proposé aussi une certaine variété. Alors que diriez à nos auditeurs, qui n’ont pas encore écouté l’album, pour leur donner une idée des tonalités de l’album ?
Sur « Paris-Lisboa » vous chantez en pas moins de 4 langues, en portugais bien sûr mais aussi en espagnol, en anglais et même en français. Pourquoi ce choix ? Est-ce que pour vous la langue est une sorte d’instrument supplémentaire ?
« La Souffleuse » est le titre que vous chantez en français dans l’album et il a été coécrit avec votre épouse Jenna Thiam dont on entend aussi la voix. Comment est né ce morceau ? Est-ce facile de travailler avec sa moitié ?
En parallèle de votre carrière solo, vous faites partie du groupe espagnol « Noko Woi » dans lequel vous chantez en anglais, vous avez également offert votre voix au projet de rock électronique portugais « Alexander Search » qui présent des chansons élaborées à partir de la poésie anglaise de Fernando Pessoa et fait un duo avec Tiago Nacarato, chanteur portugais d’origine brésilienne. Avez-vous d’autres projets de cette nature ? Et quand sortira le prochain album de « Noko Woi » car j’ai pu écouter « Tribes and Rites » et j’ai adoré ?
Même si vous êtes très fidèle à vos collaborateurs privilégiés, y-a-il des artistes avec lesquels vous n’avez pas encore travaillé et qui avec lesquels vous rêveriez de travailler ?
Vous avez déclaré il y a quelques mois à un journaliste français qu’à vos yeux «Les Français sont un public difficile». Est-ce que vous le pensez toujours et si c’est le cas comment vous aborder votre concert du 29 octobre prochain au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris ?
Lors de la finale de l’Eurovision de 2017 vous avez proposé une prestation scénique très minimaliste qui tranchait fortement avec les prestations souvent assez exubérantes produites lors de l’Eurovision. Mais j’ai pu découvrir certains autres spectacles live où vous proposiez bien d’autres choses. Alors sans tout nous dévoiler pouvez-vous nous dire quelques mots sur ce que vous avez prévu pour le concert parisien du 29 octobre ?
SALVADOR SOBRAL
FESTIVAL LES MUSES HELICONIENNES
Le mardi 29/10/2019 à 20h30 - THEATRE DES BOUFFES DU NORD - PARIS 10
Programmation musicale
- « 180, 181 (catarse) » album "Paris - Lisboa" Salvador Sobral
- « La Souffleuse » album "Paris - Lisboa" Salvador Sobral
- « Comedy » - album du groupe "Alexander Search" dont fait partie Salvador Sobral
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DIFFUSION sur la FM :
Lundi - vendredi : 4h -12h et 17h - 21h
Samedi : 16h - minuit
Dimanche : 00h - 14h et 22h - 4h