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    • Dialogues # 08 juillet 2023 - Poésie et peinture : Mizette Puttalaz, feu les oiseaux !

     


    DIFFUSION sur la FM :

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    . . . . Ecouter on line . . . . . .

    Dialogues # 08 juillet 2023 - Poésie et peinture : Mizette Puttalaz, feu les oiseaux !

    Mizette Putallaz, Feu les oiseaux !

    Animatrice : Christine Bessi
    Voix : James Anson et Mizette Putallaz, Martigny, Suisse.

    Introduction :
    Dans Le monde du silence (1948, éd. La baconnière 2019), le philosophe suisse Max Picard invite à se méfier de la rumeur des postes de radio, cette rumeur qui peut fatiguer par son bavardage, anesthésier les consciences et même appeler à la violence par sa rhétorique et son ton.
    "Les appareils de radio, dit-il, sont comme des mitrailleuses dirigeant un feu continu contre le silence. Mais derrière tout ce bruit se cache l'ennemi, le silence. Et il attend.” 

    C’est ce silence que nous allons chercher aujourd’hui dans la peinture de Mizette Putallaz - l’artiste que nous vous proposons de découvrir - suisse, elle aussi : le silence d’un retrait et d’une contemplation très simple qu’exige toute vie. Toute la peinture de Mizette (Marie-Rose) Putallaz, écrit Chantal Gay-Delarzes, est une manière de fuir le bruit.  Mizette Putallaz a 91 ans et ne voit presque plus mais reste attentive à la beauté des choses, leur silence et leur conservation. 

    Nous avons préparé cette émission ensemble avec son petit-fils, main dans la main et à distance, convaincus  de la nécessité de ce témoignage d’une longue histoire vouée à la peinture. Nous écoutons tout de suite la voix de cette grande peintre et celle de son petit-fils James Anson. Ils disent ensemble le poème d’Erri de Luca, extrait du recueil poétique Oeuvre  sur l’eau, 2002

    écoute vocal 1: Mizzette P/ James A
    « J’attache de la valeur à toute forme de vie, à la neige, la fraise, la mouche.
    J’attache de la valeur au règne animal et à la république des étoiles.
    J’attache de la valeur au vin tant que dure le repas, au sourire involontaire, à la fatigue de celui qui ne s’est pas épargné, à deux vieux qui s’aiment.
    J’attache de la valeur à ce qui demain ne vaudra plus rien et à ce qui aujourd’hui vaut encore peu de chose.
    J’attache de la valeur à toutes les blessures.
    J’attache de la valeur à économiser l’eau, à réparer une paire de souliers, à se taire à temps, à accourir à un cri, à demander la permission avant de s’asseoir, à éprouver de la gratitude sans se souvenir de quoi.
    J’attache de la valeur à savoir où se trouve le nord dans une pièce, quel est le nom du vent en train de sécher la lessive.
    J’attache de la valeur au voyage du vagabond, à la clôture de la moniale, à la patience du condamné quelle que soit sa faute.
    J’attache de la valeur à l’usage du verbe aimer et à l’hypothèse qu’il existe un créateur.
    Bien de ces valeurs, je ne les ai pas connues. »

    « Valeur – Œuvre sur l’eau »

    Ce texte bouleversant est une longue méditation sur la Création du monde, sur la relation qui naît entre ses éléments : la lumière dans l’obscurité d’abord, puis le vent sur l’eau, la pierre, le vivant et enfin l’Homme.
    Cette Création du monde, Mizette Putallaz l’a peinte en 2006 dans une suite de 7 tableaux racontant les 7 jours de la Création en différents symboles. Et par la suite, elle peint sa version scientifique - le big bang - dans un seul tableau : une sorte d’explosion de lumière dont la violence du premier éclat est constituée par un grand carré blanc qui s’organise en couches d’ocre et de noir comme en une nébuleuse photographiée non par des lunettes sophistiquées, mais par l’oeil du peintre qui cherche à rendre l’origine de la lumière. 

    Mizette Putallaz le dit et le répète :
    “Je peins la vie qu’il y a avant la vie, le big bang avant la théorie, la vie telle qu’elle est dite dans le souffle ou la parole divine qui crée toute chose. Je peins aussi ma mère, mes enfants, un petit enfant, mon mari, et aussi beaucoup de femmes habitées par des pensées.”

    Mais, elle peint aussi
    -une multitude d’oiseaux
    -des mains nons pas blanches, mais crayeuses ou  terreuses, mains des métiers de la terre ou de bureau, plus pâles, mais toujours levées, presque 50 mains - le double des cantons suisses - dans ce beau tableau intitulé liberté et peint en 2003, qui est à lui seul le symbole non pas de la neutralité suisse (que l’on pourrait parfois regretter), mais de la démocratie suisse où chacun est appelé à voter régulièrement et localement et à prendre part à la vie civile et citoyenne.
    -Elle peint des personnes sans visage (comme ceux de Malévitch) que l’on reconnaît par le paysage qui les entoure.

    Ce qui dans la voix claire du grand âge répète ce que dit la plus jeune, loin d’être un manifeste, est comme l’écho que nous renvoie une paroi rocheuse lors d’une cordée.  Il rappelle  la force d’un lien, d’un dialogue continu entre les générations et plus particulièrement entre une grand-mère et son petit-fils.
    Ce dialogue qui peut se faire reconnaissance et gratitude dès lors que se transmettent des valeurs simples et choisies : une préoccupation pour l’histoire longue des lieux  et de ceux et celles qui les font et surtout pour l’espace :  les espaces, des “espèces d’espace”, comme le dit Perec.  

    Ce beau texte d’Erri de Luca nous importe parce que nous connaissons les combats humanistes d’Erri de Luca, tant pour le respect de la nature et des écosystèmes que pour les humains maltraités et déplacés, mais parce qu’il trace aussi un passage entre l’Italie et la Suisse par les montagnes qui les séparent et changent tout à la fois, la lumière et les gens. Il rappelle aussi des valeurs propres aux lieux d’altitude et de carrefour, ouverts au franchissement des cols et des vallées où se vivent  en raison du climat ou de l'absence de lumière, des vies rudes parfois, mais chaleureuses: par  l’hospitalité qui y règne, par le travail difficile qui y est exigé, et les vertus oubliées qu’ils présupposent: la gratitude, la douceur, la simplicité,la politesse et une façon de regarder au-delà des simples apparences.

    Il est éloquent car il raconte aussi les thèmes de la peinture de Mizette Putallaz: une peinture pleine de sobriété et d’épure où  la palette célèbre surtout le blanc, le beige et les bleu gris. “L’art se situe au milieu entre pensée pure et le  sensible immédiat”, dit Mizette Putallaz dans son livre testament pour présenter 50 ans de peinture. Chez Mizette Putallaz, le gris bleu désigne la couleur d’avant le printemps en montagne : cette période où la montagne commence à verdir mais reste toutefois dénudée par endroits : cette période de mars-avril qui efface petit à petit la blancheur de la neige, la force de la lumière en montagne en hiver - sa violence aussi au bord de l’éblouissement - et opère la transition vers l’été et la fécondité des pentes et des vergers que célèbre Rilke dans les quatrains valaisans.

    C'est presque l'invisible qui luit
    C'est presque l'invisible qui luit
    au-dessus de la pente ailée ;
    il reste un peu d'une claire nuit
    à ce jour en argent mêlée.

     Vois, la lumière ne pèse point
    sur ces obéissants contours
    et, là-bas, ces hameaux, d'être loin,
    quelqu'un les console toujours.

    Tout le rapport aux couleurs est né chez Mizette Putallaz d’une observation patiente et précise de la montagne qui vibre et change aux changement des saisons : l’attente des premières floraisons des violettes en février, la connaissance immémoriale des coins des premières fleurs de montagne, un regard  qui dit une permanence et l’assurance que revient l’essentiel, le premier regard de l’enfance sur ce qui l’entoure. 

    Mizette Mutallaz le dit : “On reste toute sa vie ce qu’on est : si on change c’est qu’on n’est personne de précis.”
    Ainsi, si son oeuvre varie dans ses formes (peinture, mosaïque, tapisserie), le fond est le  même, la couleur dit la valeur. Et les valeurs (le noir-le blanc ) travaillent à exprimer ce qui donne présence et lumière aux êtres : “les couleurs disent la divinité de l’absolu humain.”
    -
    du linge blanc qui sèche sur une galerie d’un chalet de montagne
    -
    l’intériorité silencieuse des femmes :  l’enclos de moniales ou d’un béguinage, Nonnes à longeborgne, 1954, les égyptiennes 1985
    -
    un vagabond qui parle aux oiseaux seul sur un banc ( homme et oiseaux)
    -
    la neige : ensevelis sous la neige, 1995, village Valaisan, 2003 toits du Valais, Saint Pierre de Clages, barques sous la neige 2002, fresques immobiles, l’intemporelle, venise 2004
    -
    le temps qui passe et donne sa maturité aux êtres : les fruits et plus particulièrement la pomme fripée : 3 pommes 2016
    -
    Le dur labeur et les travaux des champs (la cueillette des oignons- 2010), plateau de Lassiti Grèce, la terre nourricière
    -
    la fécondité des femmes : Nativité en Valais 1972, maternite triomphante, crocus vierge aux marguerites 1974, voiles 1974
    -
    2 vieux qui s’aimen : couple rocher, triptyque de la chapelle du Guercet 1982

    Nous nous attacherons donc à plusieurs moments :

    1)Une présentation de la vie et de la formation de Mizette Puttalaz à Sion et à Saxon en Valais  et  puis à Milan.
    2)Le travail sur la lumière à partir des sensations de l’enfance.
    3) Dialogue entre la peinture de Mizette Putallaz qui célèbre le vol des oiseaux ou la trace de leur présence dans la neige et le recueil de la poète disparue, Anne Perrier, feu les oiseaux.
    4) Une  peinture épurée et sans visage : femme oiseau femme sans trait
    5) Le projet de fondation Mizette Putallaz à la Grandmaison de Martigny par James Anson

    1. Présentation de la vie et de la formation de Mizette Puttalaz en Sion et à Saxon en Valais et  puis à Milan.

    Qui est Mizette Putallaz ? C’est une artiste peintre du Valais, née en 1934. “Putallaz” est un nom valaisan qui signifie petit de taille. Mizette aime à rappeler son origine valaisane et les lieux qui ont construit son regard. Dans un reportage que lui consacre la télévision suisse romande en 2014, elle raconte combien il lui fut difficile dans les années 50 de convaincre ses parents de la laisser s’adonner à sa passion pour la peinture. “J’ai toujours dessiné”, dit-elle, je voulais toujours devenir artiste peintre.” Son père vigneron souhaitait qu’elle devint institutrice. Elle résista, tint bon et supporta les quolibets, les moqueries à chaque fois qu’elle se promenait en ville. Elle s’inscrit à l’école des beaux-arts du Valais à Sion et décrocha en 1953 le premier diplôme jamais décerné par cette institution. Elle reçoit le 1er prix de l’Académie de la Brera à Milan et rédige sa thèse sur les paysages italiens de l'Ottocento. Elle voyage à Rome, Florence, Assise, Padoue où elle étudie le Trecento : Giotto, Pierro della Francesca, Paolo Ucello, de la Renaissance italienne, Michel-Ange Léonard de Vinci

    Une importance décisive est donnée ensuite à sa formation auprès d’Oskar Kokoschka (école de la vision et du regard) pour le travail sur le paysage et la figure : la figuration et l’expression de l’espace deviennent l’enjeu majeur de la peinture de Mizette Putallaz. Kokoschka, qui fut enseignant notamment à Dresde et à Salzbourg, professait à ses élèves des «cours d’observation » afin de saisir ce qu’il appelait « le miracle du monde visible ». Il s’agissait d’apprendre à voir avec ses propres yeux. « L’artiste doit avoir du caractère et rester un caractère. »
    C’est  à Saxon, près de Martigny, que naît en 1949 l’Ecole cantonale des beaux-arts du Valais. C’est ici que Mizette Puttalaz se forme avec d‘autres à l’étude des volumes et des figures, des espaces. Fondée par le peintre Fred Fay, né à Bâle en 1901, elle se trouve alors dans une ancienne usine d’horlogerie. Les étudiants valaisans sont bientôt rejoints par des Belges et des Anglais. 

    Artistes, créatrices et créateurs d’importance internationale enseignent à l’école, comme Oskar Kokoschka, Jean Lurçat, Alberto Sartoris, ou y sont invités, comme Fernand Léger. C’est ici que Mizette Putallaz retiendra des points importants du traitement des volumes et des espaces :“L’espace délimite le sujet”/“Regarder c’est voir, sans voir, savoir sans savoir.” 

    Peindre la densité de la lumière :  son art s’ouvre à plusieurs supports et matières : elle s’instruit à l’Ecole de céramique à Paris  et de tapisserie chez Jean Lurçat.
    De nombreux voyages nourrissent sa sensation de l’espace (l’infiniment grand et petit) et son attachement à la lumière portée sur les choses et les êtres  : Voyage à Paris, travaille en atelier. 1955-1956/Séjour en Amérique du Sud, Chili 1958-1960/Voyage d'étude en Afrique 1962/Séjour à Paris à l'Atelier d'Art Sacré 1963/Voyage d'étude en Grèce 1964-1966/Voyage d'étude au Portugal 1967.

    On ne peut penser à Martigny sans comprendre l’importance de la fondation Giannada pour le rayonnement des arts. A La Fondation Gianadda à Martigny est exposée la plus belle collection de l’oeuvre de Sam Szafran et y sont régulièrement organisés concerts et expositions temporaires avec les grands musées et galeries internationales. erre se tua dans un accident d'avion. Léonard décida de créer une fondation en mémoire de son frère. Aujourd'hui, cette fondation se compose de plusieurs musées différents et permanents et d'un centre d'expositions temporaires. Mizette Putallaz exposera plusieurs fois à la Fondation Gianadda de 1986 et 1991.

    2)Le travail sur la lumière à partir des sensations de l’enfance. 

    Les lieux d'inspirations : le Valais et les voyages en Amérique latine et en Méditerranée
    Les différents lieux qui ont nourri la peinture, la mosaïque et la tapisserie de Mizette Putallaz sont à la fois profondément ancrés dans le Valais suisse mais aussi marqués par le voyage. Ce sont toujours les espaces qui envahissent la toile, espaces qu’habitent parfois une ou deux figures. Cette inscription dans un paysage natal  fait toute sa poésie et sa permanence.
    C’est cette préoccupation pour l’espace et la menace de sa destruction qui a suscité l'engagement pour la conservation d’un patrimoine, contenu dans un triangle du Valais : une petite montagne située entre Martigny, Sion et Saint Pierre de Clages. 

    L’inspiration s’ancre en Valais d’abord à Saint Pierre de Clages (le carré d’un verger, d’un bâti ancien, d’une église romane du 11e siècle  qui ont nourri un besoin de simplicité, de sobriété des formes et d’harmonie).
    En Toscane, ce sont les peintres italiens du quattrocento et ottocento  qui nourrissent la peinture de Mizette Putallaz. Puis, ce sont les voyages au Chili, au Portugal, en Grèce. Il s’agit pour elle d’exprimer la sensation de l’espace sans fioriture, ni anecdote, avec l’essentiel de ce qui donne forme à la matière des sensations.
    Faire l’inventaire des lieux et des espaces pour que des sujets puissent s’inscrire non pas sur mais dans l’espace qu’ils soient visibles parce qu’ils appartiennent à un espace, un cadre, une forme.

    Elle le dit elle-même :
    “Les rapports entre l'être humain, l'individuel et l'espace qui l'entoure, l'universel. l’Infiniment petit et l'infiniment grand, l'espace envahit parfois la toile, déborde du cadre. Pour établir certaines limites, l'infiniment petit est parfois cloisonné dans un cadre restreint. La structure du tableau me préoccupe beaucoup, j'aime jouer avec le développement des plans, des rythmes dans l'espace.
    Une succession de lignes suffit à déclencher l'émotion. Je donne ma préférence aux formes, aux tonalités qui font naître une résonance intérieure. Les thèmes picturaux paraissent variés. En réalité, ils ont toujours un rapport avec l'espace, situation de l'homme dans l'univers, la vie, l'instant, la durée, l'immuable. J’aime ce qui est statique, figé dans l'éternité d'un espace intemporel, équilibré, harmonieux. Les tonalités choisies doivent renforcer l'intensité de l'émotion. Les  formes et les couleurs sont choisies en fonction de l'intention."

    La réceptivité des impressions dite aussi sensibilité (sentir une lumière, être ébloui) constitue une « matière » à ordonner, c’est-à-dire à assujettir à ce qui donne une « forme » ; la matière ( cette lumière, ce mouvement, cette quantité d’objets, leur qualité ) est a posteriori, la forme (la durée de cette impression, de cet éclat de lumière de cette présence ou absence humaine, par exemple) est, selon Kant, a priori, c’est-à-dire fournie par l’esprit lui-même. “Une perception qui se rapporte uniquement au sujet comme une modification de son état est sensation.” E. Kant, Critique de la raison pure .

    En informant ce qui apparaît en lui par les sens, le sujet se représente quelque chose ; ce qui signifie que la matière fournie par les sens ne devient pour lui représentation que par la forme qu’il lui donne.  Le temps et l’espace sont nommés par Kant formes a priori de la sensibilité grâce auxquelles le divers, matière fournie par les sens, trouve à s’ordonner : en bref, il n’y a pas d’appréhension possible de ce qui m’affecte si le temps et l’espace ne donnent pas de forme à ce qui me touche. 

    La palette ?La palette du peintre est-elle faite des lumières traversées et vécues ?  Qu’a à nous dire le nuancier de couleurs de Mizette Putallaz ? 

    Ecoute 1 :  archive RTS couleurs locales 2007

    Née à Saint Pierre de Clages, Mizette Putallaz parle de deux sensations de l’enfance nées de l’observation de la lumière et du blanc. Dans sa peinture, Mizette Putallaz semble rechercher la nourriture de l’enfance, les premières  sensations de la  lumière sur la rétine : le clair obscur sur les feuilles des vignes, la lumière  crue sur une falaise.
    Toute sa peinture travaille les contrastes à partir de sensations premières et sans aucun doute primitives: la lumière gris bleue Valaisane/ Le gris de la ville de  Milan où elle fait ses études/ /la lumière blanche et crue méditerranéenne. La rencontre avec la densité de la lumière provoque chez l’artiste comme la prise de conscience de l’invisible : l’éclat du soleil sur le rocher en face de la maison d’enfance à Saint Pierre. Le blanc est la couleur de la violence et de la  force brutale qui éblouit. C’est cette lumière là, cette sensation de la lumière sur les objets que s’emploie à retrouver  la peinture de Mizette Putallaz. 

    Les blancs sortent du tableau parce qu’ils sont violents et parce que le blanc contient toutes les couleurs.
    En un sens c’est bien le manifeste pour le suprématisme de Malevitch en 1919 que suit en quelque sorte MIzette Putalla z: la quête de l’infini et de l’absolu consiste à travailler avec le blanc, à retrouver toutes les couleurs dans le blanc : blancheur d’un bouquet de tulipes, de marguerites ou de crocus, d’un champ plein oiseaux, blanc de la neige, des tables de fêtes, ou des habits liturgiques  

    “J’ai troué l’abat-jour bleu des limitations colorées, je suis sorti dans le blanc, voguez à ma suite, camarades aviateurs, dans l’abîme, j’ai établi les sémaphores du suprématisme.
    J’ai vaincu la doublure de ciel coloré après l’avoir arrachée. Voguez !
    L’abîme libre blanc, l’infini sont devant vous”
     K. Malevitch, le suprématisme 

    3) Feu les oiseaux : Dialogue entre la peinture de Mizette Putallaz qui célèbre le vol des oiseaux ou la trace de leur présence dans la neige  et le recueil de la poète disparue, Anne Perrier, "feu les oiseaux".

    Lecture poèmes feu les oiseaux Anne Perrier ( 1922-2017) Ecoute 2 : Bagatelle 2 de Valentin Sylvestrov joué par Hélène Grimaud

    Exergue : les martinets s’enfoncent dans le ciel comme des ancres dans la mer, P. Reverdy

    Si le monde
    Etait un raisin transparent
    Qui survivrait?

    De l’autre côté de la mer
    les arbres se remplissent
    d’oiseaux incorruptibles

    L’aile d’un ange
    a ma fenêtre obscure
    Neige

    Mon coeur prends garde !
    Cette année quel retard
    sur l’églantine 

    Dans le fond de la cour
    un tilleul oublié
    parfume les abeilles

    L’âme hors les blés cette perdrix
    Cette pierre
    Qui retombe

    Ah laisse moi disparaître
    Dans le cours vaste et vert
    De tes veines

    Dans l’empyrée des oiseaux
    Seule me guide
    La géographie des étoiles

    Le monde est si tranquille
    cueilli
    sous le feuillage de l’éternité

    Je veux qu’on invite l’été
    Le jour où la mort m’entraînera
    Vers ses bosquets de corail.

    Mizette Putallaz s’attache à peindre elle aussi ces oiseaux : leur vol, leur pose, leur trace. Elle raconte la sensation de la découverte. Comment s’est produit le dessin pendant la nuit ? Comment dessiner aussi parfaitement que ces traces d’oiseaux ? Une des rencontres décisives avec la lumière est celle de la découverte de pattes d’oiseaux dans la neige. "Les oiseaux gardent parmi nous quelque chose du chant de la Création", écrit le poète Saint-John Perse. Les oiseaux sont “une forme empruntée pour traduire la réalité de son esprit”, dit Mizette Puttalaz dans son livre testament intitulé Hommage à la vie ! exposé lors de l’exposition de 2007 sur 50 ans de peinture. Edité par le fondateur de la galerie Latour à Martigny, Gil Zermatten, ce livre testament est un condensé de théorie de la peinture et du dessin où se font face des aquarelles et des phrases essentielles pour comprendre la vision des formes de Mizette Putallaz.

    L’oiseau  devient dès lors, pour Mizette Puttalaz, le symbole de la liberté de la création et de la pensée. Ses oiseaux sont des peintures symbolistes : l’oiseau défie la pesanteur, s’arrache à la matière, devient pure forme. La forme de l’oiseau devient la  forme de l’expression la plus simple de ce qui défie la matière. M.P peint toute une série d’oiseaux, seuls ou multiples, des choucas, des vautours, des colombes toujours dans une épure parfaite de la forme soit du vol vertigineux, soit de sa pose pour un instant. Comme les oiseaux des papiers découpés de  Matisse, les oiseaux de Braque et surtout les oiseaux du Saint François parlant aux oiseaux de Giotto, 1298 Assise, exposé au musée du Louvre ; les oiseaux de Mizette putallaz ont toujours la même forme mais ne sont pas toujours dirigés vers la même direction ; ils indiquent le mouvement dans l’espace, l’instant capté par l’oeil du peintre : l’envol ou le repos.

    “L’oiseau, de tous nos consanguins le plus ardent à vivre, mène aux confins du jour un singulier destin. Migrateur, et hanté d’inflation solaire, il voyage de nuit, les jours étant trop courts pour son activité. Par temps de lune grise couleur du gui des Gaules, il peuple de son spectre la prophétie des nuits. Et son cri dans la nuit est cri de l’aube elle-même : cri de guerre sainte à l’arme blanche.”
    Oiseaux, Saint John Perse

    -le pas ou le vol des oiseaux : Vautours sur le toit 1960, vol dans l’espace, 2001, vol sur le coteau 2001, tryptique bleu 1992, envol sur la rive 2006, Fresques immobiles 1998, au coeur du platane 2002, envol dans les bois, 2006, dans l’aurore de ma tête, 1991, Liberté 2003, la Genèse, 5, que les oiseaux volent dans le firmament du ciel huile 2006

    Témoignage de sa fille Marie-Louise (Malou)Anson :
    “Lorsqu’elle voyait une scène qui la touchait par le rythme de ses éléments, sa composition, sa dynamique, ou encore sa lumière, qu’elle fut au milieu d’un village désertique ou d’une place peuplée, au milieu de ruines antiques ou encore en pleine campagne sur un chemin perdu, Mizette s’arrêtait ‘’arrêtons-nous.. c’est tellement beau !! Je vais faire un tableau !’’
    Elle sortait son calepin pour capturer et saisir la scène en faisant un croquis au crayon ; sur le croquis, pour chaque élément de la scène, elle notait les nuances de couleurs en lettres par exemple ‘’terre d’ombre, etc’’. Particulièrement lorsqu’elle arrivait devant un champ d’où une nuée d’oiseaux s’envolait soudain. Des années après, lorsqu’elle tombait sur le croquis, elle se souvenait précisément de l’image vue et de ce qui en faisait la puissance et l’harmonie et installait la toile sur son chevalet pour peindre le tableau.”

    La peinture de Mizette Putallaz n’est donc pas une peinture figurative, ni même abstraite : nous dirons avec sa fille Malou Anson, qu’elle est métaphysique, toute consacrée à une réflexion sur la lumière, les rythmes et les plans et volumes. Mizette Putallaz recrée une vision contemplative, décantée de toute anecdote. Seul l'essentiel demeure :
     “Chez elle, le figuratif est la forme qu’elle emprunte mais ce n’est pas vraiment ce qu’elle peint : ce qu’elle cherche à transmettre par ses œuvres est la beauté dans la composition et dans les jeux de clairs-obscurs qui se trouve au-delà du matériel et qui en transparaît. Sa recherche picturale est profondément métaphysique.” Malou ( Marie-Louise) Anson

     Peindre la maternité : femme oiseau- femme fleur-moniale.

    Vision de l’enfance : voisine assise avec un fichu: mère habillée de noir.
    Chapelle du Guercet route de Charrat : triptyque dédié à Marie de qui représente : la présentation de l'Enfant Jésus, 31 marguerites (nous vous aimons passionnément), quatorze colombes (symbole de la paix et de la pureté), l'Annonciation, Jésus parmi les docteurs de la Loi, la Dormition de la Vierge Marie, Marie au pied de la Croix.

    Nativité en Valais 1972 : Encore une fois, c’est  bien la lumière portée sur le visage des femmes , leur ventre fécond ou leur main qui rend compte de la sensation: - histoire de l’accouchement accroupi/ naissance de sa fille :
    - sensation d’une mère qui nourrit son enfant : mère dans les airs : mère au dessus du réel dont seuls le ventre et les seins sont figurés : une mère devenue seulement forme et rondeur prête à éclater.
    -un enfant suspendu comme un puceron ou comme un oisillon nourri par sa mère
    - une femme qui accouche dans une hutte dans la penombre
    - Ce qui importe toujours, ce sont les reflets de la lumière sur ces  femmes qui accouchent ou nourrissent. cette lumière qui arrache les corps à la pesanteur de la matière.  

    4)  Une peinture sans visage ? Contempler et non consommer la beauté de l’Homme

    Ecoute Boris Vian 4 La complainte du progrès.

    “Le visage parle et ce faisant invite à une autre relation que la jouissance, la prise, la connaissance” Lévinas, totalité et infini, essai sur l'extériorité.

    Le visage du latin “vis” visus  est ce que l’on présente à la vue d’autrui, ce qui est vu, en d’autres termes, le visible. Pour accéder à l’invisible, ce “voir sans voir” dont parle Mizette Putallaz, il ne faut même pas remarquer la couleur des yeux, ni même les traits du visage. Parce que la vision réifie, elle transforme l’autre en objet, annule sa différence, sa singularité et le devoir d’écoute que j’ai envers lui. Gommer les traits du visage suppose que l’on puisse rencontrer véritablement l’être humain, que l’on reconnaisse l’autre et que l’on se reconnaisse soi-même.  Les visages de MP sont des envers de figures de profil, des refus du faire valoir ou des façons de se montrer autrement que ce que l’on est. Souvent,  le personnage porte un masque il cherche à donner une meilleure image de lui-même :il tue son véritable visage. Reconnaître un visage c’est savoir que le personnage n’est pas important. c’est l’espace qui compte. En choisissant de ne jamais représenter le visage, ce n’est pas seulement à l’interdit de l’enfermer dans une projection ou représentation que répond Mizette Putallaz. En préférant la représentation d’êtres humains  plutôt que de la personne en particulier, Il s’agit de peindre des figures sans visage parce que le visage est multiple “panim” en hébreu et qu’il se dérobe à la prise. 

    Peindre des Hommes dont le visage irradie de lumière, c’est peindre comme Malevitch (tête de paysan  1928-1932, pressentiment complexe)  ou la longue série de visages de Jawlensky. C'est pourquoi MP peint tant de visages paysans ou de figures très simples de la nativité par exemple pensons au très beau tableau sur fond de bois brun, Nativité en Valais.Entourés d’un fichu ou d’un voile, ils sont presque à leur tour des oiseaux, sans yeux ni bouches: le miroir de l’âme devient ce qui échappe à toute définition et clôture.

    6) Le projet de fondation à la Grandmaison à Martigny

    Ecoute voix  de James Anson dans la Grandmaison et souvenirs d’enfance

    -Martigny
    Remontant à l'époque romaine, la ville de Martigny, alors connue sous le nom d'Octoduro, occupait déjà une position géographique stratégique. Elle était le carrefour de l'Europe, permettant le passage des cols vers le nord de l'Italie et la France. Cette situation a eu un impact considérable sur la ville, qui a au fil des siècles échangé un précieux savoir scientifique, littéraire et artistique, contribuant ainsi à sa renommée internationale malgré sa population rurale. Au 5ème siècle avant J-C, des tribus gauloises se sont installées dans la plaine, suivies par les Romains qui ont baptisé la ville Octodure. En l'honneur de l'empereur Claude, elle est devenue un centre administratif, politique et culturel majeur. La petite cité est devenue un lieu de rencontre important entre les civilisations celte et méditerranéenne. Martigny était un centre gallo-romain prospère jusqu'au 3e siècle de notre ère, comme en témoignent l'amphithéâtre du Vivier et les imposantes sculptures, dont la fameuse tête de taureau tricorne. Aujourd'hui, Martigny est une ville artistique de premier plan, notamment grâce à l'établissement de la Fondation Gianadda. Chaque année, des milliers de visiteurs affluent vers Martigny pour explorer ses musées gallo-romains, son amphithéâtre et d'autres lieux culturels d'envergure. La renommée artistique de la ville s'étend désormais à l'échelle internationale.
    En 1977, l'association du Vieux Martigny, dirigée par Mizette, son mari et leurs amis, a joué un rôle essentiel dans la préservation du riche héritage culturel de la ville. À l'époque, de nombreux bâtiments historiques n'étaient pas encore classés et nécessitaient un soutien pour leur conservation. Les fondateurs de l'association ont donc mis leur bonne volonté et leurs compétences au service de la restauration de ce patrimoine historique. Mizette Putallaz a été présidente de la Protection du patrimoine suisse, section romande pendant 10 ans. 

    Le projet de fondation Mizette Putallaz qui ouvrira très certainement fin 2024 s’inscrit dans ce besoin de conserver non seulement l’oeuvre de Mizette Putallaz mais de la mettre en dialogue avec celle d’autres artistes. Elle prendra place dans la grandmaison, ancien relais des postes connu pour l’hospitalité donné à beaucoup d’écrivains de toute l’Europe depuis la fin de la Renaissance.

    À l'origine, la Grand-Maison avait pour vocation d'être une auberge spacieuse et bien située, à proximité d'un ancien entrepôt de marchandises appelé "souste". Son emplacement stratégique en faisait une étape incontournable pour les voyageurs. Le livre d'or de la Grand-Maison porte les noms illustres de Rousseau, Goethe, Wagner, Chateaubriand, l'impératrice Marie-Louise, Franz Liszt, George Sand, Gustave Flaubert, Maupassant et Mark Twain, pour n'en citer que quelques-uns. La beauté du paysage valaisan a inspiré de nombreux artistes et penseurs, qui revenaient chaque année pour retrouver la quiétude offerte par la Grand-Maison. Au cours de leurs travaux, les ouvriers ont découvert dans les alcôves du couloir du premier étage des graffitis accompagnés de nombreuses dates et de phrases incompréhensibles remontant aux XVIe et XVIIe siècles. L'histoire de la Grand-Maison demeurait inconnue avant l'arrivée de la famille de Kalbermatten en 1543, qui a acquis cette demeure des descendants du célèbre Georges Supersaxo, à qui elle avait appartenu.

    Les conseils de lecture de Dialogues :

    Mizette Putallaz :
    Catalogo della mostra organizzata dalla Fondation Pierre Gianadda di Martigny, in Svizzera, nel 1991. Édition en Italien | de Chantal Gay Deslarzes Walter Ruppen, Henri Maître  | 1 janvier 1991

    Anne Perrier :
    Oeuvre poétique, édition l’escampette, 1998
    La voie nomade et autres poèmes: Oeuvre complète 1952-2007 , edition escampette, 2008

    R.M Rilke, Quatrains valaisans, poésie gallimard

    Oskar Kokoschka, L’Œil immuable (Articles, conférences et essais sur l’art), avril 2021, trad. allemand, Régis Quatresous, 456 pages, 25 € Edition : L'Atelier Contemporain

    Sylvie Courtine Denamy, Le visage en question, de l’image à l’éthique, éditions de La Différence, 2004

    Peter Sloterdijk, GRIS, une théorie politique des couleurs, Payot, 327 p, 2023


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